Veuillez patienter svp...
 
Vous êtes ici : équipe / UAG, CRILLASH-CADEG

UAG, CRILLASH-CADEG

Discipline : Interdisciplinaire en langue, lettre, arts et sciences humaines

Mots-clés : archivage des corpus et observation des cultures dans les sociétés plurielles ; langues régionales, identités, cultures politiques, développement, diversité éco-culturelle, diversité et constructions culturelles, interculturalité, patrimoines (matériel et immatériel) du plateau des Guyanes, de l’Amazonie, de la Caraïbe et de l’Amérique des plantations, patrimonialisation ; musiques et danses, peuples du Plateau des Guyanes, Créoles, Bushinenge, Amérindiens, Hmong…, migrations ; numérisation, vulgarisation et diffusion (média et multimédia, base de données et Internet).

Personnel de l’équipe résident en Guyane :

 

  • Chercheurs et enseignants-chercheurs :
  • - Serge Mam Lam Fouck, PU, histoire contemporaine
  • - Claudie Gourg, PU, anglais
  • - Apollinaire Anakesa, MCF HDR, musicologie, ethnomusicologie
  • - Monique Blérald, MCF en langues et cultures régionales
  • - Isabelle Hidair, MCF en anthropologie
  • - Jeannine Ho- A-Sim, MCF en psychologie sociale (IUFM Guyane)
  • - Gérard Police, MCF en études brésiliennes
  • - Sunhae Lee Nowacki, MCF en psychologie cognitive (IUFM Guyane)
  • - Sophie Barnèche, MCF en sciences du langage
  • - Abdoulaye Gaye, MCF en langues et littératures anglophones
  • - Grégory Beriet, MCF, histoire, membre associé

 

  • ATER et Chargés de cours
  •  - Christian Cécile, PRCE,  docteur en anthropologie
  •  - Egle Barone Visigalli, Chargée de cours, docteur en archéologie
  •  - Ledy Marielle, ATER, docteur en littérature francophone
  •  - Ana Maria Simao Saldanha,PRAG,  études lusophones
  •  - Inga Sabine, docteur en sciences du langage

 

Personnel de l’équipe en visite en Guyane :

 

  • Chercheurs et enseignants-chercheurs membres associés :
  • - Jean-Michel Beaudet, PU, ethnomusicologie, membre associé, Université Paris-Ouest Nanterre La Défense
  • - Francis Dupuy, MC HDR, anthropologie, membre associé, Université de Poitiers
  • - Nicolas Darbon, MC, musique et musicologie, Université d’Ex-en Provence

 

  • ATER et chargés de cours :
  • - Ana Maria Simao Saldanha, chercheure (Paris), études lusophones
  • - Chô Ly, chercheur (New York), docteur en science du langage
  • - Nogara, chercheur et chargé de missions à l’UE (Bruxelles), en agronomie et biodiversité

 

  • Post-Doctorants :
  • - Brigida da Silva, docteur en sciences de l’éducation, Université Fribourg

 

  • Doctorants :
  • - Fabienne Lannimarac Koessler, histoire contemporaine
  • Directeur : Serge Mam Lam Fouck
  • - Gertrude Denizot, langues et cultures régionales
  • Directeur : Michel Dispagne
  • - Aude Désiré,  histoire contemporaine
  • Directeur : Serge Mam Lam Fouck
  • - Léa Savérimoutou, histoire contemporaine
  • Directeur : Serge Mam Lam Fouck
  • - Anatole Casimir, sciences du langage
  • Directeur : Robert Damoiseau
  • - Marie-Françoise Pindard, Musique & Musicologie (spécialité ethnomusicologie)
  • Directeur : Apollinaire Anakesa
  • - Eliézer Yodli, Musique & Musicologie (spécialité ethnomusicologie)
  • Directeur : Serge Mam Lam Fouck
  • - Simone Vaity, Musique & Musicologie (spécialité ethnomusicologie)
  • Directeur : Serge Mam Lam Fouck
  • - Christelle Jean-Baptiste, sciences de l’éducation
  • Directeur : Serge Mam Lam Fouck, co-encadrant Isabelle Hidair
  • - Juliana Rimane, histoire contemporaine
  • Directeur : Serge Mam Lam Fouck
  • - Audrey Debibakas,  lettres modernes
  • Directeur : Mireille Calle-Gruber
  • - Sébastien Chapellon, psychologie
  • Directeur : François Marty, en co-direction avec Floriant Houssier

 

  • Ingénieurs, Techniciens et Personnel administratif :
  • - Sébastien Noteuil, informaticien, programmeur

 

 

Thème de recherche :

 

  • Description des thèmes de recherche :
  • Le CRILLASH-CADEG s’est doté d’un programme-cadre qui l’identifie sur le long terme. Ce dernier reçoit divers projets d’études avec des sous-programmes dits orientations réalisés par les chercheurs de disciplines divers implantés localement, mais aussi en collaboration avec des partenaires nationaux et internationaux des institutions de recherche et d’enseignement.
  • Mots-clés :
  • Cultures, traditions, mobilités, changements culturels, urbanisation, modernité sémiologie, imaginaire, interculturalité, esthétique, identité, transmission, représentations, symbolisme, oralité, patrimoines, savoirs, savoir-faire, ethno-éducation, ethno-danse, faits sociaux, etc..

 

 Hommes, nature, patrimonialisation et mobilités (HNPM) : un programme-cadre et des projets d’études variés pour une recherche dynamique et appliquée.

 

  • Hommes, nature, patrimonialisation et mobilités (HNPM) est un programme-cadre destiné à recevoir, à court, moyen et long termes, des projets qui comprennent diverses actions de recherche. A travers quatre orientations majeures, comportant des axes multiples et variés, les chercheurs abordent des problématiques en rapport avec la diversité socioculturelle et environnementale, la mobilité des hommes et le processus de patrimonialisation qui en résulte dans la grande région formée par le plateau des Guyanes, le bassin de l’Amazone et les Caraïbes.

 

  • Orientations (sous-programmes) du programme-cadre HNPM :
  • HNPM – Hommes, nature et leur patrimonialisation

  • HNPM – Guyanes – Amazonie : Mobilités, ethnicités, diversité culturelle (HNPM-MEDC)

  • HNPM – Homme, nature et société : faits sociaux, faits environnementaux dans les milieux interculturels guyanais, amazoniens et caribéens (HNPM-HNS)

  • HNPM – Mémoire vivante des cultures guyanaises (HNPM-MVCG)

 

  • Projets de recherche l’HNPM :
  • 1. Orientation HNPM – Homme, nature, patrimonialisation (HNPM-HNP)
  • Projet HNPM-HNP 1 : Homme, nature et leur patrimonialisation – HUPANA

 

  • L’orientation Homme, nature, patrimonialisation comporte déjà des réalisations qu’il convient de mentionner prioritairement ici. Elles sont le produit du projet Homme, nature et leur patrimonialisation-HUPANA (2009 à 2012). Ce projet se situe dans le cadre du Plan d’Action Stratégique 2010-2013 de l’Université des Antilles et de la Guyane, axe « Territoires et Sociétés », orientation « Identités dans l’espace antillo-guyanais ». Il se place également dans les perspectives du développement de la recherche du Contrat de Programme Etat-Région (CPER) Guyane 2007-2013 (axes numéros 1 et 2 : Mieux comprendre les dynamiques sociales et territoriales ; Civilisations et sociétés guyanaises dans leur environnement amazonien, connaissance, diversité et développement durable).
  • Objectif : étude des cultures dans leur dynamique, identification de leurs sources, et participation au développement des connaissances sur la diversité éco-culturelle en Guyane, notamment par l’observation directe des comportements humains au travers de pratiques sociales et culturelles. Par ailleurs, l’archivage des données collectées constitue un volet essentiel du programme-cadre (HNPM).
  • HUPANA a disposé d’un budget de 262 500 euros, dans le cadre du Contrat de Projets Etat-Région Guyane 2007–2013, comprenant une aide du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche de 210 000 euros, une contribution de l’Université des Antilles et de la Guyane de 29 500 euros et une intervention de la Région Guyane de 22 500 euros, par le moyen des subventions accordées au laboratoire en 2009 et 2011.
  • Sur le plan de la consommation des crédits, HUPANA a été soldé en décembre 2011. Le rapport scientifique final a été adressé à la DRRT de la Guyane, le service instructeur, accompagné des pièces réglementaires attestant de l’achèvement des travaux. Une copie du rapport scientifique final a été également adressée à Mme la Directrice du CRILLASH.
  • Les dernières productions du projet HUPANA (le DVD-ROM et l’ouvrage de synthèse) sont déjà parues.

 

  • 2. Orientation HNPM – Guyanes-Amazonie : « Mobilités, ethnicités, diversité culturelle (HNPM-MEDC)
  • Projet (HNPM-MEDC) 1 : Mobilités, ethnicités, diversité culturelle : la Guyane, entre Brésil et Surinam

 

  • Le projet « Mobilités, ethnicités, diversité culturelle : la Guyane, entre Brésil et Surinam », a été conçu en partenariat avec l’Observatoire hommes-milieux Oyapock (CNRS/Guyane), sous la responsabilité scientifique de Serge Mam Lam Fouck, professeur des universités, CRILLASH, UAG et Gérard Collomb, chargé de recherche au CNRS LAIOS/IIAC (EHESS-CNRS). Coordinateurs du projet, Apollinaire Anakesa maître de conférences HDR et Isabelle Hidair, maître de conférences, (CRILLASH, UAG).
  • La société guyanaise est aujourd’hui, de fait, une « société plurielle », travaillée en profondeur par des processus de recomposition et de redéfinition liés aux transformations que la région a connues ces dernières décennies. La réalité sociale de la Guyane est en effet marquée par une présence significative de populations, d’origines diverses, qui ne se reconnaissent pas dans un fonds culturel créole guyanais historique, et qui ne partagent pas non plus les références produites historiquement par le rattachement à la France.

 

  • Ancrée dans l’histoire de la Guyane, la diversité culturelle n’a pourtant jamais soulevé les questions qu’elle suscite aujourd’hui. Elle a longtemps été absorbée par un processus de créolisation qui a permis d’intégrer les vagues de peuplement successives que la région a reçues, en forgeant une culture partagée et un imaginaire commun, dans une adhésion à l’idéologie assimilationniste et l’appartenance à la nation française (Jolivet 1982, 1990, 2006 ; Mam Lam Fouck 2007). Mais, pour une partie de la population, ce processus ne joue plus comme un facteur de cohésion et d’intégration (Collomb et Jolivet 2008 ; Mam Lam Fouck dir. 2010), pour au moins deux raisons.
  • La première tient à la transformation même de la société guyanaise née de l’histoire coloniale, organisée naguère autour d’un noyau créole majoritaire. Au sein de cette société, les rapports sociaux qu’avait institués la colonisation sont désormais contestés par des populations auparavant socialement marginalisées – les Amérindiens et les Bushinenge – dont le poids symbolique et politique ne cesse d’augmenter (Collomb 2001a ; Grenand 2005 ; Dupuy 2005 ; Jolivet 2006).
  • Mais surtout, le processus de la créolisation lui-même semble avoir atteint ses limites, et ne semble plus en mesure désormais d’absorber les populations nouvellement arrivées, numériquement bien plus importantes et plus diversifiées que par le passé, et démographiquement très dynamiques (Jolivet 1997, 2003 ; Collomb 2001b). Rappelons que, si l’on ne retient que les seuls critères des statistiques démographiques, cette immigration représentait près de 30% de la population lors du recensement de 1999, près de 37% aujourd’hui, un taux qui s’élève à plus de 50% dans la classe d’âge active des 25-54 ans. Même si elles se situent encore à la marge de la vie politique régionale, ces populations pèsent donc dans la société guyanaise, soulevant la question de leur agencement avec les populations historiques dans un espace social commun, qui n’est dès lors plus conçu comme un produit de l’histoire mais comme un espace à construire.
  • La fragilisation du processus d’intégration créole et les forts apports migratoires des dernières décennies ont donc remodelé en profondeur les caractères de la société guyanaise, conduisant aujourd’hui à des formes de fragmentation sociale et d’ethnicisation des rapports sociaux qui suscitent parfois inquiétude et interrogations quant au devenir commun. Au-delà de son rattachement politique à la France, la Guyane française doit dorénavant essayer d’imaginer ce que serait un espace public permettant l’articulation des populations d’origines diverses rassemblées sur cette terre, et organiser la construction d’un collectif pouvant conférer suffisamment d’unité et de sens à ce territoire (Collomb et Jolivet eds. 2008).

 

  • Confrontée à cette situation, la Guyane demande donc aujourd’hui un effort tout particulier de recherche en sciences sociales, pour identifier et expliciter les phénomènes qui pèsent sur le devenir d’un « vivre ensemble », les replacer dans leur contexte historique et actuel, et contribuer à l’émergence de réponses adaptées.
  • Né de la volonté commune de chercheurs ayant, chacun sur son terrain, identifié les formes et les conséquences de ces changements, parfois brutaux, le programme « Mobilités, ethnicités, diversité culturelle :
  • la Guyane, entre Brésil et Surinam » envisage pour cela un double objectif :
  • - contribuer à une meilleure compréhension de ces mutations de la société guyanaise,aujourd’hui insérée dans un environnement régional – démographique, économique, culturel – très dynamique, et confrontée à des changements sociaux et politiques profonds ;
  • - proposer, à partir de cette analyse, des éléments d’appui à la réflexion, et à l’action des décideurs, dans le domaine de la vie politique, dans celui des entreprises et celui des associations.

 

  • Mais ce projet a aussi une autre ambition. L’équipe que nous avons constituée rassemble des chercheurs et des enseignants-chercheurs (anthropologues, sociologues, géographe, musicologue) rattachés à différentes institutions (CNRS, IRD, Universités), qui ont fait le choix de se regrouper sous l’égide du CRILLASH (EA 4095), laboratoire de l’Université des Antilles et de la Guyane (UAG). Le porteur du projet interviendra notamment avec les moyens de l’équipe interne du CRILLASH, le CRILLASH-CADEG, Centre d’archives et de documents ethnographiques, et en partenariat avec l’Observatoire Hommes-Milieux Oyapock (CNRS/Guyane).

 

  • 3. Orientation HNPM – Homme, nature et société : faits sociaux, faits environnementaux dans les milieux interculturels guyanais, amazoniens caribéens (HNPM-HNS)
  • Les orientations 3 et 4 (HNPM-HNS et HNPM-MVCG) du programme-cadre sont en corrélation. Elles portent sur des sujets qui concernent la Guyane et les prolongements amazoniens et caribéens.
  • Plusieurs projets sont engagés dans orientation HNPM 3 – Homme, nature et société : faits sociaux, faits environnementaux dans les milieux interculturels guyanais, amazoniens caribéens.

 

  • Projet HNPM-HNS 1 : Etude et valorisation des savanes du Littoral de la Guyane

  • Etude des usages et perceptions, problématiques des brûlis et des espèces invasives (Acacia mangium) et valorisations possibles des savanes sèches du Littoral de la Guyane, sous la direction de Marianne Palisse, maître de conférences en anthropologie, dans le cadre d’une convention entre le GEPOG et l’Université des Antilles et de la Guyane.
  • Comme le montre aussi bien le programme-cadre et les projets engagés, l’étude des langues, des cultures en rapport avec les environnements pluriels humains et la biodiversité naturelle demeurent des champs d’actions majeurs pour le CRILLASH-CADEG.

 

  • Dans ce domaine, il convient de rappeler que l’étude du patrimoine immatériel de la Guyane est relativement ancienne. A la fin du XIXe siècle paraîtra déjà, sous la plume d’Alfred de Saint-Quentin, une Histoire de Cayenne. Elle sera suivie de recueil de contes et de fables avec traduction en regard, notes et commentaires (Antibes, 1872). C’est sans doute la première prise en charge collective d’un volet du patrimoine immatériel du pays. D’autres auteurs comme Michel Lohier, Régine Horth et Auxence Contout, ou des personnalités qui ont légué des archives orales, comme Pierre Servin, Elisa Robertin, Rosange Blérald ou encore Gisèle Serotte. Ils s’y sont depuis intéressés, en ayant compris la dimension identitaire des contes, des proverbes, des chants, des musiques et des danses traditionnelles créoles, des produits de l’histoire de la Guyane. D’autres personnalités encore ont joué le même rôle chez les Amérindiens et les Busikondé Sama (Bushinenge), Jean Hurault, Françoise et Pierre Grenand, Hervé Rivière, Sally et Richard Price notamment.
  • Le Centre de documentation de la Guyane (CDDP, 1980, avec le professeur Jean Poirrier), la DRAC (mises des formations pour enquêteurs de terrain), les collectivités locales (Cayenne, Kourou, Saint-Georges, Saint-Laurent du Maroni, Rémire Montjoly, Matoury, Awala Yalimapo, Sinnamary, Mana…) se sont appliqués à mettre en place, soit des structures, soit des manifestations pour valoriser le patrimoine culturel guyanais.
  • Au cours des années 1980, le Groupe d’études et de recherche en espace créolophone (GEREC), ainsi que des enseignants chercheurs de l’UAG, Pôle de Guyane, ont tenté, à plusieurs reprises, de constituer des fonds d’archives relatifs aux patrimoines évoqués. Cependant, les moyens techniques voire financiers ont, jusqu’alors, souvent fait défaut à des hommes et à des femmes qui avaient l’ambition de les préserver et de les étudier.
  • Il faudra attendre l’avènement du PRAI (Programme régional d’actions innovatrices(PRAI) pour que ces fonds soient mis à disposition de ces moyens tant espérés. Accordé au Centre d’archives et de documents ethnographiques de la Guyane, ils seront déployés sous la supervision du Musée des Cultures Guyanaises (MCG), en tant que chef de file.
  • Les travaux précédemment évoqués ainsi que des actions réalisées sur le terrain n’ont pas encore véritablement été valorisés, et leur accès demeure par ailleurs difficile à la majorité des Guyanais, pour ne citer qu’eux.

 

  • Pour répondre à ce déficit, avec une première aide de la Région Guyane, le CADEG a notamment lancé un ambitieux projet de création d’une base de données numérisée, pour servir à la conservation et la valorisation du patrimoine immatériel de la Guyane, notamment sous la forme de repérage de pièces et de leur exploitation scientifique.
  • Aujourd’hui, nous sommes au tournant de notre action qui doit s’enraciner dans la société et être mise au bénéfice de la Guyane (sa population, ses décideurs, ses associations et son monde éducatif). Aussi le besoin d’un soutient pérenne (humain et financier) s’avère-t-il impérieux, pour la consolidation de notre Equipe interne, qui plus que jamais, se mobilise fortement pour contribuer au développement durable de la Guyane.
  • Pour ce faire, plusieurs actions sont à mener, mais avec des priorités que nous énumérons ici. Notre volonté est d’optimiser notre mission de collecte, d’archivage (numérisation), de valorisation et de diffusion des connaissances et savoirs sur le patrimoine matériel et immatériel de la Guyane, avec leurs prolongements amazoniens et caribéens, valorisation et diffusion inscrites dans un réseau régional, national et international. Ces besoins (conséquents) pourraient, le cas échéant, faire l’objet de mises à disposition ou encore de mutualisations administratives.
  • Outre, notre mission d’archivage, de collecte et de valorisation de données matérielles et immatérielles, nous comptons, au cours de cette année 2012, développer nos réseaux institutionnels et associatifs au travers d’échanges tenus dans le cadre des « Ateliers du CADEG », et produire des documents divers d’intérêt éducatif et général.

 

  • Projet HNPM-HNS 2 : Animaux, Hommes et plantes en Amazonie : un réseau d’histoire.

  • Porteurs : Dominique LESTEL (Ecole Normale Supérieur de Paris), d’Egle Basera RONE VISIGALLI, (Université des Antilles et de la Guyane), Monique Blérald (CADEG-CRILLASH, UAG), Kristen Sarge (CRILLASH-CADEG, UAG). Collaboration : Anna Roosevelt (Université de Chicago, Anthropologue et préhistorienne), Federico Nogara (Docteur en agronomie, expert de politique environnementale), Patrizia Dogliani (historienne, Université de Bologne), Isabelle Lechat (Docteur vétérinaire, Clinique Montjoly, Cayenne), William Balée (Anthropologue, Université de Tulane, Nouvelle Orléans), Nayla Chidiac (Psychologue, EPP de Paris).
  • Les études menées sont en continuité avec le projet d’histoire environnementale réalisé par la même équipe du CRILLASH Guyane en 2009-2011. Cinq axes de recherches ont été retenus.

 

  • Le premier axe a pour thématique, la forêt et les habitants de nouvelles frontières (histoires des peuplements) : cas de Camopi et de Villa Brasil sur le Haut Oyapock. Y seront principalement abordés les questions de migrations et d’intégrations des hommes et des animaux dans un territoire donné. Mots-clés : une histoire en réseau ; Communautés homme/animal/plante à la frontière Guyane/Brésil : un terrain philosophique.
  • Deux volets d’analyses seront effectués d’un point de vue historique et philosophique sur la relation de l’homme aux animaux domestiques en particulier, dans la zone d’occupation humaine comprise entre Camopi (bourg amérindien) et Villa Brésil, ex-avant-poste de l’orpaillage clandestin. Ce dernier front pionnier amazonien est aujourd’hui la ville d’entrée au Parc National des Tumuc Humac, de même que Camopi demeure le site d’entrée au Parc Amazonien de Guyane. Dans cet ensemble territorial, les carnivores domestiques et autres animaux occupent une partie importante dans l’économie, les représentations, les croyances et l’art des hommes qui le peuplent.
  • L’intérêt de cette étude porte surtout sur la compréhension des relations entre les normes collectives et les investissements ontologiques personnels. Des questions qui seront mises au centre des réflexions consisteront à, notamment, comprendre comment un être humain construit-il une identité fonctionnelle, en établissant des connexions intenses avec des agents non humains, plus particulièrement avec des animaux qui sont trouvés sur place (par exemple des oiseaux) ou qui sont importés à grands frais dans la forêt (par exemple des chats de luxe que nous avons retrouvé ici) ?

 

  • Le second axe concerne l’étude sur les pratiques économiques de Camopi et Villa Brasil : un regard croisé. Il y sera effectué l’analyse des pratiques économiques liées au milieu forestier pour essayer d’établir la dynamique des influences réciproques, et ses conséquences, au sein de l’espace compris entre le lieu de vie des communautés de Camopi et de Vila Brasil, au cours des deux dernières décennies. Leurs rapports résultent, en effet, d’une longue pratique, transmise de génération en génération. L’observation du développement de ces rapports permettra d’étudier l’évolution sociale, économique, culturelle et technique. Trois systèmes seront analysés : – Hommes et plantes : systèmes d’exploitation et cultures agricoles, cueillette, bois et autres produits de la forêt ; – Hommes et animaux : élevage, chasse, pêche ; – Hommes et ressources : terre, eau et minéraux.
  • Serons pris en compte, le développement de la structure sociale et les relations sociales entre Camopi et Vila Brasil ; les changements environnementaux, l’organisation et l’utilisation du territoire ; l’évolution des relations économiques ; les modifications des relations humaines à l’environnement, les animaux, les plantes et les ressources naturelles.
  • Dans cette partie d’études, les chercheurs se consacreront particulièrement à l’analyse des relations entre homme, plantes et animaux domestiques auprès des populations installées le long de la frontière guyano-brésilienne depuis le XVIIIe siècle (représentations, pratiques, croyances). La compréhension de l’évolution des pratiques environnementales est d’ailleurs fondamentale pour répondre aux enjeux sociaux de cette région amazonienne.

 

  • Le troisième axe, sous l’intitulé Animaux, art et cosmogonies dans l’Amazonie franco-brésilienne, concerne l’étude d’une pléthore de représentations animales décelables à travers l’iconographie des vestiges archéologiques et des productions des peuples forestiers de Guyanes et de l’Amazonie brésilienne, notamment amérindiennes et créoles. Les chercheurs s’appuient sur un vaste recueil de données, constitué en plus de 30 ans par Anna Roosevelt et Egle Visigalli, sur le terrain et dans les musées, et comprenant des productions allant de la Préhistoire à nos jours (Barone-Visigalli – Roosevelt, 2010). Ils prennent en compte le rôle des savants indigènes dans l’interprétation des représentations iconographiques de l’art polychrome amazonienne. Il importe de souligner aussi que le style amazonien qui a le plus d’influence dans l’histoire et dans la préhistoire de l’Amazonie est l’horizon polychrome, originaire de l’ile de Marajó au Brésil. Beaucoup des scientifiques ont étudié ce style et les sites associés. Apparentement, les images sont en relation avec le concept indigène du monde cosmologique féminin, les eaux, au dessous de la terre et dans les cavernes. Les animaux représentés sont presque tous des animaux aquatiques, terrestres, ou cavernicoles : poissons, serpents, tortues, lamantins, dauphins, etc. Et les humains, dans l’art, sont presque tous des femmes, avec des stigmates propres au chamanisme, qui renvoient aux scorpions et aux anacondas. Les archéologues ont montré un lien entre l’iconographie et les légendes sur les « femmes amazoniennes », qui avaient dirigé le monde originel, grâce à leurs pouvoirs chamaniques et aux cérémonies, avant sa conquête par les hommes. Plus récemment, Egle Barone Visigalli a enregistré un récit sur l’anaconda auprès d’informateurs Wayãpi dans la région de Camopi sur l’Oyapock. Notre travail se concentrera dans cette aire, pour pouvoir effectuer des comparaisons et compléter nos recherches dans les autres régions d’Amazonie (Roosevelt, 2011, The Great Anaconda and the Amazon Women: A Powerful and Dangerous Ancestral Spirit Animal from Creation Time to Today.). Il parait possible qu’il y ait une continuité entre l’ancienne cosmologie et le rôle des animaux dans ces cultures. A travers des enquêtes sur place, auprès des amérindiens Wayãpi et Teko, nous essayerons d’établir le parallèle entre leurs idées et croyances actuelles sur la mythologie animale et l’histoire de l’art polychrome en Amazonie.
  • Le quatrième axe, l’artisanat rural créole, qui partage beaucoup de techniques avec celui des peuples amérindiens est peu étudié, sauf pour la vannerie (D. Davy, Vannerie et vanniers, Approche ethnologique d’une activité artisanale en Guyane Française, 2007). Les artisans sont souvent très âgés et n’ont pas d’apprentis. Nous avons débuté l’étude de cette production en collaboration avec quelques artisans de l’Oyapock et, nous pouvons déjà observer que, si la variété des formes est importante, la signification des décors d’inspiration animalière ou naturaliste en général est plus difficile à déterminer.
  • A l’issu du projet, sont envisagés la publication d’un ouvrage collectif, des articles, une base de données sur les populations animales, une autre sur la représentation animale dans l’art amérindien et créole, une troisième base de données raisonnée, sera consacrée à l’art d’inspiration naturaliste des populations amérindiennes et créoles de l’Oyapock. Sa concrétisation se fera grâce à l’étude des collections muséales effectuées par nos soins et déposée au CAGEG en 2010, des collections privées et des enquêtes sur le terrain.

 

  • 4. Orientation HNPM – Mémoire vivante des cultures guyanaises (HNPM-MVCG)
  • Ici un premier projet de recherche HNPM-MVCG fonctionne sous forme de deux actions au sein d’Ateliers du Centre d’archives et de documents ethnographiques du CRILLASH en Guyane, le CADEG.
  • Dans un premier temps, c’est l’axe des cultures amérindiennes qui est concerné avec ces deux actions de recherche : Parikwene agigniman – Musique palikur et Kãwẽy’u : Les grands chants wayãpi, dont l’un des objectifs majeurs est de produire un document multimédia tous publics, principalement destiné à être utilisé en milieu scolaire et associatif.
  • Ces deux actions sont réalisées en collaboration avec le CNRS et l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense (Centre de recherche en ethnomusicologie / Laboratoire d’ethnologie et de sociologie comparative (CREM/LESC). Ces actions sont conduites sous la responsabilité scientifique d’Apollinaire Anakesa, maître de conférences HDR, Université des Antilles et de la Guyane, CRILLASH et de Jean-Michel Beaudet, professeur des universités, Université de Paris Ouest Nanterre, Centre de recherche en ethnomusicologie/ Laboratoire d’ethnologie et de sociologie comparative (CREM/LESC).

 

  • Action 1 : Parikwene agigniman – Musique palikur a pour objet l’étude de l’ensemble de la musique parikwene (palikur). Elle a fait l’objet d’une demande de subvention de 4200 euros destinée à la réalisation d’un ouvrage qui comprendra un CD, ainsi que la traduction de chants. Financeur : Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural (FEADER) dans l’approche Liaison Entre Actions de Développement de l’Economie Rurale (LEADER).

 

  • Action 2 : Kãwẽy’u : Les grands chants wayãpi est une action qui relève d’un mouvement général armé de puissants ressorts, mouvement conduisant de « l’oral » vers davantage d’écrit, mais aussi vers une appropriation des moyens informatiques des groupes culturels qui, jusqu’aux générations actuelles, privilégient encore la transmission principalement orale de leurs connaissances.
  • Cette action de recherche étudie les tenants et les aboutissants, ainsi que les enjeux de cette réalité socioculturelle à travers les grands chants Kãwẽy’u. Elle est présentée par l’Université des Antilles et de la Guyane à travers l’équipe interne du CRILLASH en Guyane, en collaboration avec le CNRS et l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense – Centre de recherche en ethnomusicologie/ Laboratoire d’ethnologie et de sociologie comparative (CREM/LESC) , en partenariat avec la Mairie de Camopi et le Parc amazonien de Guyane.

 

  • Projet HNPM-MVCG 2 : Musiques, danses et changements culturels en Guyane : imaginaires, pratiques, esthétiques et représentations.

  • Porteurs : Apollinaire Anakesa MCF-HDR, Monique Blérald MCF, Abdoulaye Gaye MCF et Christian Cécile PRCE/ UAG-IESG ; Jérôme CLER, MCF Université Paris-Sorbonne, en collaboration avec l’Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand (laboratoire ACTE, partenaire du programme Choréomundus), dans le domaine de la danse.
  • Ce projet traite les cultures musicales dans leurs aspects traditionnels et actuels, ainsi que dans leurs changements et imaginaires, leurs esthétiques et représentations, dont les paramètres sont abordés sous différents angles.

 

  • Un premier angle porte sur l’étude des pratiques de danses traditionnelles créoles : imaginaire et esthétique, à travers diverses approches (anthropologique, historique et esthétique notamment). Les chercheurs s’appuient, par ailleurs, sur des programmes scientifiques innovants développés dans le domaine de l’ethnochoréologie, de l’anthropologie de la danse et des pratiques corporelles notamment au sein de l’Université Norvégienne de Science et technologie, de l’Université Roehampton de Londres et de l’Université scientifique de Szehed, en Hongrie. Y est associé, l’Association nationale cultures et traditions (l’ANCT) reconnue par l’UNESCO comme étant une ONG opérant dans le domaine du « Patrimoine Culturel Immatériel auprès du Comité Intergouvernemental du Patrimoine Culturel Immatériel ».

 

  • Un second angle porte sur l’étude des danses de lutte dans le contexte amazonien et caribéen. Les danses de lutte ou danses de combat sont apparues dans toutes les zones coloniales, et ont traversé diverses périodes : esclavagiste, coloniale et postcoloniale. Ces danses de lutte relèvent d’un mouvement de contestation globale dans lequel la musique tient une place majeure. C’est une musique tambourinée de laquelle découle, dans chaque pays concerné et de façon particulière, des expressions spécifiques. Nourries par l’esprit de résistance, danses et musiques résultantes au sein du pourtour caribéen ont une histoire commune : celle de la traite négrière. On parle de sovévayan et de mayolè en Guadeloupe, de kalenda à la Dominique, de ladja bâton en Martinique, de capoeira au Brésil, de moringue à la Réunion et à Madagascar, de mani à Cuba, de konba bâton à Haïti et à Trinidad, ou encore de Stick Fichte à Grenade et Cariacou, le susa bushinenge en Guyane et Surinam, et d’autres encore. Ces danses et musiques, de rites initialement, sont devenues des instruments de guerre puis de socialisation qui perdurent encore chez les Busikonde sama (les Bushinenge en particulier) de la Guyane française et du Surinam, ainsi que chez les Quilombos du Brésil et des Marrons de la Jamaïque. Aujourd’hui beaucoup d’entre elles sont pratiquées dans des contextes festifs (cadre associatif, veillées culturelles) et sportifs. Certaines d’entre elles sont même représentées comme étant des arts martiaux. Au-delà de leur pérennisation et de leur capacité d’adaptation dans l’environnement contemporain, on assiste également à l’émergence de nouvelles expressions que nous interprétons comme des pratiques modernes. Le djokan (art martial amazonien) en fait partie.
  • La compréhension des représentations, des fonctions sociales et des stratégies identitaires desdites danses constituent le fondement de cette étude.

 

  • Le projet HNPM-MVCG 3 concerne l’ethno-éducation dans le milieu interculturel.

  • En collaboration avec le laboratoire PLM de Paris-Sorbonne sur « L’ethno-éducation dans le milieu interculturel (Guyanes, Amazonie et Caraïbes, dans les domaines des langues et des cultures). Ce projet traitera les questions de la transmission des savoirs culturelles, à travers deux univers en apparence antagonistes (l’enseignement traditionnelle et l’enseignement de l’école de la république).

 

  • Le projet HNPM-MVCG 4 abordera la question des Tambours et changements culturels en Guyane et dans les Caraïbes.

  • L’étude sera menée par les chercheurs du CRILLASH-CADEG, en collaboration avec les chercheurs brésiliens, uruguayens et colombiens (Université de Para, Université de Montevideo et Université nationale de Colombie). Ici, dans une perspective anthropologique et ethnomusicologique, les chercheurs s’attèleront à saisir les manières dont les tambours et leurs expressions participent aux constructions culturelles, aux représentations sous-jacentes et aux stratégies identitaires en cours. Une étude organologique ajoutera à la richesse des analyses qui seront réalisées.

 

  • Le projet HNPM-MVCG 5 traite le « reggae du fleuve » :

  • dynamiques esthétiques et interculturelles. Il consiste en l’exploration des modes d’appropriation de la musique jamaïcaine dans l’ouest guyanais, plus particulièrement dans la zone frontalière avec le Surinam marquée par les échanges et ce que l’on appelle communément les « flux ». Il s’agit d’étudier, à travers le discours des artistes, la conception de cet espace territorial de diversité comme un lieu structurant une véritable prise de « conscience esthétique ». En effet, au-delà du discours théorique, le « reggae du fleuve » se distingue par le développement, en permanence, « d’activités esthétiques » originales. Celles-ci sont perceptibles notamment dans le rapport entre l’homme et son double environnement (sociétal et naturel).
  • Il s’agit également d’analyser le rôle du reggae dans l’identification des dynamiques interculturelles à l’œuvre dans l’Ouest guyanais. En tant que musique populaire, le reggae installe son caractère composite dans l’espace social guyanais. Son message universel de paix, d’amour et d’unité permet aux différentes communautés de se retrouver dans un cadre festif et d’échapper symboliquement aux contraintes socio-économiques. D’où, en termes d’hypothèses, la question de l’émergence d’une véritable fraternité autour des valeurs du reggae en Guyane sera au centre de cette étude.

 

 

  • Compétences spécifiques et savoir-faire :
  • Réalisations des outils multimédia pour des besoins de pédagogie au sens large du terme
  • Expertise dans les domaines des langues, des cultures, des faits historiques et patrimoines des sociétés interculturelles et de diversité culturelle dans l’Amazonie, sur le plateau des Guyanes et de la Carabe, avec des prolongements européens, africains et asiatiques
  • Compétences dans les domaines suivantes : anthropologie, histoire, sciences du langage, sciences de l’éducation, archéologie, musicologie, ethnomusicologie, linguistique, littérature ; traitement des données, conservation archivistique, enquêtes de terrain.

 

  • Équipements spécifiques :
  • Matériels d’enregistrements et de montages audio-visuels.

 

 

Partenariat et réseaux :

 

  • Régional :
  • - CNRS
  • - IRD
  • - Région Guyane
  • - Conseil Général Guyane
  • - DRRT Guyane
  • - DAC Guyane
  • - Parc amazonien de Guyane
  • - Musée des cultures guyanaises, Marie de Camopi
  • - Mairie de Cayenne
  • - Mairie de Kourou
  • - CNES
  • Associations : Lavi Danbwa, Wapa

 

  • National :
  • - Université Paris-Sorbonne, Paris IV
  • - Université de Rouen
  • - Université Blaise Pascal Clermont-Ferrand
  • - Université Paris-Ouest Nanterre La Défense
  • - Université de Franche-Comté
  • - Ecole Normale Supérieur de Paris
  • - Université Norvégienne de Science et technologie
  • - Laboratoire ACTE, partenaire du programme Choréomundus (Clermont-Ferrand)
  • - Centre de recherche en ethnomusicologie/Laboratoire d’ethnologie et de sociologie comparative (CREM/LESC)
  • - Patrimoine et Langages Musicaux (PLM) de Paris-Sorbonne Paris IV.
  • Association Arexcpo en Vendée

 

  • International :
  • - Université Roehampton de Londres Université scientifique de Szehed en Hongrie
  • - Université de Bologne
  • - Université de Para
  • - Université de Montevideo
  • - Université nationale de Colombie
  • - Université de Chicago
  • - Université de Tulane Nouvelle Orléans
  • - Université de Fribourg.

 

  • Représentants :
  • Monique DEROCHES, Pr, Faculté de Musique, Université de Montréal
  • KAZADI WA MUKUNA, Pr, Hugh A. Glauser School of Music, Kent State University, Ohio, USA
  • Hermes TORAR PINZON, Pr, Universidade UNIANDES, Colombie
  • Kenneth BILBY PHD, Pr director du Center for Black Music Research, Columbia College Chicago)
  • Aline GOHARD-RADENKOVIC, Pr, Université de Fribourg
  • Jack MENKE, Pr, Anton de Kom University of Suriname
  • Fabrice LENGRONNE, Pr. Ass., Facultad de Comunicación de la Universidad ORT del Uruguay
  • Manoel PINTO, MCF, Université fédérale de l’Amapa
  • Julien MEYER, chercheur, Département de Linguistique, Museu Goeldi, Belém, Brésil

 

 

Vulgarisation et diffusion scientifique :

 

  • DVD-ROM scientifique :

Homme, Nature, Patrimonialisation : traditions et pratiques, discours et représentations, connaissances et savoirs dans les cultures plurielles de la Guyane et de la Caraïbe, réalisé sous la direction scientifique et technique d’Apollinaire Anakesa.

Forme : livre multimédia comprenant des textes, des informations repères, des photographies et des extraits audio ou vidéo, permettant une lecture ethnographique des pratiques culturelles de la Guyane et de la Caraïbe.

L’intention d’élaborer cet outil multimédia est consécutive à plusieurs observations.

En premier lieu vient la question de concrétisation des objectifs du CRILLASH en Guyane. Il s’agit de la valorisation et de la diffusion des connaissances et savoirs que recèle ce territoire à la riche bio-diversité, et à ce titre, pluriel par les caractères de son environnement naturel, de ses populations, de ses cultures et traditions, ainsi que des patrimoines qu’ils recouvrent. La Guyane partage ces réalités avec les environnements amazonien et caribéen qui, avec elle, sont autant de complexités phénoménales, qu’historiques, socioculturelles, religieuses et politiques, au sens large de ces termes, qui s’ouvrent aux études scientifiques pluridisciplinaires.

Il s’agit de considérer également le rapport de l’homme avec son environnement à travers des modalités pratiques d’appropriation, de transformation et d’adaptation des sociétés aux écosystèmes dans lesquels elles évoluent.

En deuxième lieu, il s’agissait également de prendre en considération la nature des données à exploiter, qui, relevant essentiellement du domaine de la tradition orale, se donnent surtout à voir et à entendre. Aussi le choix du support se devait-il de permettre un traitement optimisé de ces données, ce à travers la proposition de documents photos, audio et vidéos. C’est dans ce cadre que s’est imposé le choix du DVD-ROM.

En troisième lieu, vient le constat de l’insuffisance d’outils pédagogiques élucidant les pratiques et les représentations des cultures matérielles et immatérielles, en rapport avec l’homme, la nature et leur patrimonialisation au sein de la Guyane, et en rapport avec ce grand ensemble régional (de l’Amazonie, des Antilles et des Caraïbes).

Les domaines abordés sont par trop complexes et parfois très sensibles. Ils nécessitent plusieurs lectures et un travail de longue haleine pour une solide élucidation. Les choix des sujets auxquels nous avons procédés et les points de vue des auteurs qui les ont traités constituent des contributions qui tentent ici une mise en lumière des questionnements divers et un dégagement de quelques concepts résultant de complexes réalités notamment humaines, linguistiques, environnementales, socioculturelles et historiques, des civilisations guyanaises, amazoniennes, antillaises et caribéennes.

Ce DVD-ROM n’est donc qu’une première tentative. Il ne prétend nullement offrir une couverture exhaustive des sujets traités et encore moins toutes les lectures possibles. Il s’attelle surtout à rendre compte de l’objectivité des témoignages et des réflexions menées sur des thématiques liées à notre programme Homme, Nature et leur patrimonialisation (HNP), à travers des lectures issues de domaines aussi variés que l’histoire, l’archéologie, les sciences de l’environnement, de l’éducation, le droit, la linguistique, l’anthropologie et la musicologie générale, avec ancrage en ethnomusicologie.

Tributaire de la nature des données présentées à travers une approche pluridisciplinaire offrant des regards croisés, cet outil est conçu comme une introduction avec quelques cadres de références et tente de concrétiser l’amorce d’un fil conducteur vers des réflexions à la fois spécifiques et transversales.

Objectif : ce DVD-ROM présente-t-il doublement l’intérêt de combiner, l’aspect didactique des données livresques classiques, avec l’aspect ludique d’un procédé multimédia interactif, ce au service d’une meilleure compréhension des contextes, situations, discours, représentations, pratiques et faits observés et traités. Se positionnant en tant qu’accompagnement pédagogique mais aussi en tant que moyen fonctionnel de diffusion et de mise en valeur scientifique, il sert également à la transmission des synthèses et des constructions théoriques avancées par les chercheurs.

Il s’agit ici de rendre compte le plus objectivement et le plus significativement possible d’une réalité plurielle spécifique aux cultures guyanaises, amazoniennes et caribéennes, à travers des observations de pratiques et de traditions identifiées dans leurs sources et examinées dans leurs dynamiques. Par ailleurs, cette réalisation participe corollairement au développement des connaissances sur la diversité éco-culturelle de cet ensemble régional, en vue de servir un large public, tant de scientifiques, de scolaires, de décideurs que de mélomanes avisés ou curieux.

Pour cette première tentative d’étude du patrimoine et de la patrimonialisation des cultures de la Guyane française et de la Caraïbe, nous avons choisi de produire cet outil multimédia, pour des raisons également pratiques de partage de connaissances, car ce support pourra permettre l’accessibilité de son contenu, même dans les endroits reculés du territoire où l’Internet n’a pas encore cours.

Aussi le présent outil interactif a-t-il été pensé et conçu sous forme de livre multimédia traitant les axes majeurs du programme Hommes, Nature et leur Patrimonialisation déclinés en connaissances et savoirs des pratiques et traditions culturelles guyanaises en particulier amérindiennes, créoles et bushinenge étendues aux cultures amazoniennes et caribéennes avec lesquelles elles partagent de nombreux fondamentaux.

Il en a résulté 34 contributions de scientifiques et de personnes ressources locales.

Conception et mise en œuvre

Conception et coordination : Apollinaire ANAKESA Conception graphique et réalisation d’interface : ATLAS 360 Textes Parcours connaissances et savoirs Fond CADEG (Quizz, collimages, Sentier de savoirs), Introduction au DVD-ROM, Présentation du CADEG, traitement et mise en forme de l’ensemble des textes du DVD-ROM sur PowerPoint, Adobe flash et Adobe DW : Apollinaire ANAKESA Montage vidéo fonds CADEG : I. MARTINEZ-FERNANDES, E. YOLDI, A. ANAKESA, L. HUTCHISON Hutchinson, J. JOSEPH, D. SOOKHRAM, S. NOTEUIL Traitements sons et graphiques musicales fonds CADEG : A. ANAKESA, O. VALERIUS, S. VERAIN. Gravure audio, vidéo ; DECROM (Pressage disque) ; Montage audio et vidéo DVD-ROM ; Mastering audio, vidéo DVD-ROM ; Animations documents et traitement de textes DVD-ROM ; Maquette Jacquette, jaquette quadri DVD-ROM et Impression DVD-ROM : Buda Musique Enquêteurs interprètes et traducteurs : Josy JOSEPH, Quentin LEBERT, MIMBA, Christine LOLA, Séverine BAYA, Deborah SOOKHRAM, Litacha ASSA. Personnes ressources majeures amérindiennes (Clarisse BAPTISTE, Martin ELMIRE, Theresa LABONTE, Bernardine PHILOGENE, Georgina PHILOGENE, François MONNERVILLE, Eric ), créoles (Mme Eudora CABRICIA, Mme FAUVETTE, M. Hervé BANGO, M. J. FAUVETTE, M. SAÏBOU, Mme Patricia BLERALD, M. Claude CASTOR, Mme George DECHESNE, Mme PERVAL, père et fils BAAL), bushinenge (M. Charles AWESE, Kapiten ADAÏSO, CHAUMIER, KASHIM, MIMISIKU, JOSEPH), hmong (René FAIV NEEB, M. LY Youa Thao, Mme LY La, M. et Mme Jean-Dominique VANG, Alisia VANG).

 

 

Publications significatives :

 

  • Ouvrages collectifs, opération HNPM-HUPANA

 

- Sous la direction de Serge Mam Lam Fouck et d’Isabelle Hidair : Diversité culturelle et patrimonialisation en Guyane française. Processus et dynamiques des constructions identitaires, Ibis Rouge Editions, 2012, 329 pages, avec 25 chercheurs et professionnels. [Présentation]

  • Il s’agit d’un ouvrage collectif qui a pour finalité l’étude des processus de patrimonialisation résultant de la dynamique des identités, à travers un ensemble d’interactions et d’interrelations liées à la Guyane et aux lieux qui en nourrissent les racines. Les acteurs de ces processus ont été repérés, les processus décrits et les modalités de fonctionnement ont été élucidés, tout en dégageant le sens lié au contexte guyanais, par le moyen d’observations transversales mobilisant des approches méthodologiques variées (historique, anthropologique, littéraire, linguistique, archéologique, musicologique, psychologique, juridique, économique, éducationnel…). Ainsi, sont examinées les étapes qui régissent le processus de patrimonialisation, la prise de conscience pour une meilleure valorisation du patrimoine, en passant par les phases de sa sélection, de sa justification, de sa mise en œuvre et de sa conservation.

 

- Serge Mam Lam Fouck et Apollinaire Anakesa, Histoire générale de la Guyane française. Des souverainetés amérindiennes au temps du département d’outre-mer, à paraître à Ibis Rouge Editions à la fin de 2012.

  • L’ouvrage comprendra un cahier hors texte, réalisé par Apollinaire Anakesa qui présentera des éléments du patrimoine immatériel de la Guyane.
  • Il s’agit d’un ouvrage destiné au grand public, qui prend en compte les derniers travaux de recherche pour proposer une nouvelle approche de l’histoire de la Guyane, où l’on peut suivre les événements qui ont fait la Guyane : la situation des Amérindiens avant les conquêtes européennes ; leur dépossession par la colonisation française ; la vie sur les habitations, la rébellion contre l’ordre esclavagiste ; l’abolition de l’esclavage, l’aventure de l’or et la lutte pour obtenir « l’assimilation » ; la départementalisation de la colonie et l’enfermement dans le cercle vicieux de la dépendance économique ; les violences urbaines qui ponctuent les mutations politiques de la fin du XXe siècle.

 

  • AXE RITES ET PRATIQUES (Pratiques artistiques et festives)

 

- POURCHEZ, Laurence & HIDAIR Isabelle (eds.), Regards interdisciplinaires sur les rites de passage et les constructions identitaires créoles, Paris : Éditions l’Harmattan, 2011.

 

  • AXE HOMME, SOCIETE ET NATURE

 

- BARONNE VISIGALI, Egle, Colocataires d’Amazonie. Hommes, plantes et animaux de part et d’autre de l’Atlantique, Matoury, Ibis Rouge, 2012.

 

  • AXE IMAGES, DISCOURS ET REPRESENTATIONS

 

- GAYE, Abdoulaye, Jamaïque : La culture depuis l’indépendance, Paris, L’Harmattan, 2011, 316 p. [Article]

 

  • Articles :

- ANAKESA, Apollinaire. Du fait gestuel à l’empreinte sonore : pour un geste musical , 2012 (1/2001). [Article]

- ANAKESA, Apollinaire. Musique de parole, parole musicale guyanaise : écho à la mémoire du verbe poétique d’Edouard Glissant, 2012. [Article]

- CECILE, Christian, « Mas et rites de Guadeloupe : un carnaval contestataire », in Mascarades et Carnavals (ouvrage collectif), pp. 157-176, Paris, Musée Dapper, 2011. [Article]

- CECILE, Christian. « Paroles et tambours créoles », p.p 32-45, Revue Nouvelles Etudes Francophones (CIEF)- Vol 25 n°1, 2010. [Article]

- CECILE, Christian. « L’éducation sentimentale. Le lien éducatif à l’épreuve de sa part informelle » (co-écrit : Sébastien Chapellon) – La Revue française d’éducation comparée – pp. 31 – 52, Paris, L’Harmattan, 2012 [Article]

 

 

Financement en cours :

 

  • Mobilités, Ethnicités, Diversité culturelle : la Guyane, entre Brésil et Surinam.
  • Pour un pôle guyanais de la recherche en sciences sociales.
  • Programme de recherche présenté dans le cadre du PO FEDER par l’Université des Antilles et de la Guyane – Pôle Guyane, équipe interne CRILLASH-CADEG du Centre de recherche interdisciplinaire en langues, lettres, arts et sciences humaines – (CRILLASH – EA 4095), en partenariat avec l’Observatoire Hommes-Milieux Oyapock (CNRS/Guyane).
  • Financement en cours d’instruction : UAG (42 157€), CNRS OHM »OYAPOCK » (6700€), Région Guyane (31.000€), PO FEDER (100 810€).
  • Total : 180.667€.

 

  • Parikwene agigniman
  • Musique palikur pour la réalisation d’un ouvrage qui comprendra un CD, ainsi que la traduction de chants.
  • Financements acquis :
  • Cette action qui bénéficie du concours de la Région Guyane. 4200 euros ont été obtenus du Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural (FEADER) dans l’approche Liaison Entre Actions de Développement de l’Economie Rurale (LEADER).
  • Total 4.200€.

 

  • Kãwẽy’u 
  • Les grands chants wayãpi. Production d’un document multimédia tous publics, principalement destiné à être utilisé en milieu scolaire et associatif.
  • Financeurs : Gal du Sud Programme LEADER (12.788€), Parc Amazonien de Guyane (7.808€), DAC Guyane (7.808€), Conseil régional de la Guyane (7.808€), Mairie de Camopi (1.200€). Total : 37.412€.